Le simple fait de vérifier la glycémie n'a que peu d'utilité sans action ultérieure. Essentiellement, il faut exploiter les données fournies par le glucomètre, plutôt que de lui être soumis.
Le lecteur de glycémie ≠ Le cerveau
Nous rencontrons souvent des personnes qui utilisent leur glucomètre pour évaluer leur valeur personnelle. Lorsque les résultats reflètent une glycémie bien contrôlée, ils se perçoivent comme « réussis » et vertueux ; à l’inverse, des lectures élevées peuvent leur donner l’impression d’avoir échoué. Certains diabétiques ont intégré la surveillance de leur glycémie si profondément dans leur existence que toutes les activités tournent autour de leur glycémie. Même une légère augmentation entraîne des ajustements à leur régime alimentaire ou à leurs routines d’exercice. Ensuite, il y a ceux à l’opposé qui se contentent de mesurer et de documenter leurs niveaux de glucose, laissant aux prestataires de soins le soin d’interpréter et d’ajuster les traitements en conséquence. Sans retour actif de la part des professionnels de la santé, ces patients peuvent remettre en question l’intérêt de la surveillance si leurs données semblent négligées. De telles approches trahissent une mauvaise compréhension du rôle fondamental d’un lecteur de glycémie.
La puissance de la surveillance de la glycémie
Les médecins plaident en faveur d'une surveillance de la glycémie pilotée par le patient pour deux raisons : premièrement, pour mieux comprendre le niveau de contrôle de la glycémie d'un patient, facilitant ainsi le réglage précis des schémas thérapeutiques ; Deuxièmement, discerner l'impact de divers influenceurs sur la glycémie d'un patient, ce qui lui permet de traiter et d'atténuer efficacement ces influences. Les contrôles avant l'exercice servent à prévenir l'hypoglycémie, tandis que les tests avant et après l'introduction de nouveaux aliments révèlent s'ils sont compatibles avec les besoins alimentaires de chacun.
L'approche correcte de mesure implique que les patients suivent leur glycémie tout au long de la journée (avant et après le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner et l'heure du coucher, soit un total de sept contrôles) pour saisir les fluctuations quotidiennes. Pour ceux qui ont un contrôle glycémique stable, une surveillance une fois tous les six mois ou une journée complète suffit. Cependant, les patients présentant des variations significatives de leur glycémie ou subissant des ajustements de leurs médicaments doivent surveiller leur glycémie plusieurs jours de suite tout au long de la journée.
Ainsi, les patients diabétiques doivent apprendre à exploiter pleinement les informations acquises grâce à la surveillance de la glycémie et à collaborer avec leur prestataire de soins de santé pour concevoir une stratégie claire. Ils doivent savoir exactement quelles mesures prendre lorsque la glycémie est élevée ou basse et dans quelles conditions ajuster leur plan de traitement. De plus, l'intégration transparente de la surveillance de la glycémie dans la vie quotidienne favorise une autogestion efficace, garantissant une détection rapide des problèmes, un ajustement rapide des plans de traitement et, en fin de compte, l'atteinte des objectifs de contrôle glycémique optimaux.