La joie doit aussi être modérée, et il faut faire attention à ne pas être trop heureux au point d'être triste.
Je suis diabétique depuis près de 30 ans. Au fil des années, j'ai étudié les connaissances scientifiques de vulgarisation sur le diabète. Grâce à un apprentissage continu, j'ai progressivement compris les cinq piliers de la lutte contre le diabète, acquis de nombreuses connaissances sur cette maladie, appris à adapter mon alimentation et compris l'importance d'une activité physique modérée. Je sais également ajuster la posologie de mes médicaments hypoglycémiants en fonction des variations de ma glycémie. Cependant, l'impact des changements émotionnels des patients, tels que la joie, la colère et la tristesse, sur leur glycémie reste pour moi purement théorique et superficiel. Ce phénomène est encore mal connu et son suivi a été négligé par le passé.
Un incident similaire s'est produit pendant les vacances d'été 2016. Mes deux filles et toute leur famille, ainsi que ma petite-fille et un groupe de huit personnes, sont rentrés de Shanghai dans ma ville natale. Ils se sont réunis pour fêter mes 80 ans et ont pris une photo de famille. J'étais ravie. Mais je ne m'attendais pas à ce que ma glycémie me pose problème : sans modifier mon alimentation, mon activité physique ni mon traitement antidiabétique, ma glycémie postprandiale, qui était initialement de 6 à 8 mmol/L, a grimpé jusqu'à 12-14 mmol/L. Bien que j'aie immédiatement fait baisser ma glycémie et ajusté la dose de mes médicaments, le problème persistait. Cependant, une fois rentrés à Shanghai, la glycémie des enfants était rapidement revenue à la normale.
Les émotions ont un impact considérable sur la glycémie, ce que je n'avais pas constaté auparavant. Je crains que les effets néfastes des fluctuations émotionnelles sur l'organisme ne s'arrêtent pas là. Cet incident m'a fait prendre conscience que, pour stabiliser la glycémie, outre un usage raisonné des médicaments, une alimentation équilibrée et l'exercice physique, la santé mentale et la stabilité émotionnelle sont primordiales. La santé mentale est tout aussi importante, voire plus, que les médicaments et l'exercice physique.
L'équilibre psychologique est l'un des quatre piliers de la santé énoncés dans la Déclaration de Victoria et jouit d'une grande importance à travers le monde. Les anciens Chinois nous mettaient déjà en garde : « Le bonheur excessif engendre la tristesse, et le bonheur engendre la tristesse. » La modération est essentielle en toutes choses : agir avec modération, prendre les choses avec légèreté et cultiver un cœur pur. C'est la clé d'une bonne santé psychologique. Il est difficile d'échapper aux petits tracas du quotidien qui affectent nos émotions. Pour atteindre cet équilibre, le Huangdi Neijing, ouvrage classique de médecine chinoise, affirme depuis longtemps que « l'esprit doit être préservé intérieurement, et la maladie sera ainsi évitée ». Autrement dit, en maintenant une activité mentale normale, on peut se prémunir contre les maladies et préserver sa santé.
La surveillance de la glycémie est une lueur d'espoir dans la lutte contre le diabète.
La surveillance de la glycémie est essentielle à la prévention et au traitement du diabète. Un traitement sans suivi régulier de la glycémie est un traitement à l'aveugle et inefficace, potentiellement dangereux.
Un jour du printemps dernier, j'ai constaté que ma glycémie à jeun et postprandiale était supérieure à la normale. Bien que le problème ait été corrigé à temps, je n'ai pas su déterminer précisément à quel moment mon corps avait subi les conséquences néfastes de l'hyperglycémie. Suite à cette prise de conscience, j'ai augmenté la fréquence de mes contrôles glycémiques. J'ai rapidement remarqué que ma glycémie était élevée deux heures après le petit-déjeuner. J'ai donc consulté un médecin sans tarder, qui a ajusté mon traitement à l'insuline avant le repas. Résultat : ma glycémie est redescendue à la valeur idéale de 6,0 à 8,0 mmol/L deux heures après le petit-déjeuner. Mais à ma grande surprise, elle a de nouveau augmenté deux heures après le déjeuner. Le médecin a procédé à de nouveaux ajustements, et finalement, ma glycémie deux heures après le déjeuner se situait systématiquement entre 6,0 et 8 mmol/L.0 mmol/L, ce qui était conforme à la norme.
Il existe plusieurs types d'insuline prémélangée, qui contiennent différentes proportions d'insuline à action intermédiaire et d'insuline à action rapide. La durée d'action maximale de l'insuline à action rapide est de 2 à 4 heures après l'administration, tandis que celle de l'insuline à action intermédiaire est de 4 à 12 heures après l'administration.
Comme je surveille régulièrement ma glycémie, j'ai constaté un jour que ma glycémie à jeun était de 7,8 mmol/L. J'ai donc refait un test à 3 h du matin le lendemain, et le résultat était de 3,9 mmol/L. Il s'agissait du phénomène de Sumujie. En conséquence, le médecin a ajusté la dose d'insuline que je m'injectais avant le dîner en fonction de ce résultat, et ma glycémie à jeun est finalement redescendue à 5,8 mmol/L.
Le diabète est une maladie silencieuse. L'hyperglycémie, souvent asymptomatique, peut facilement paralyser une personne. Pour stabiliser sa glycémie à long terme, il est essentiel de surveiller régulièrement son taux de sucre dans le sang et d'utiliser des bandelettes de test. Au quotidien, il est important d'observer attentivement les variations de sa glycémie, de signaler rapidement tout problème à son médecin ou d'adapter son traitement en fonction de ses propres connaissances. Il ne faut jamais ignorer les changements et les fluctuations de la glycémie. Comme le dit l'adage, « ce sont les détails qui font le succès ou l'échec », et un proverbe chinois traditionnel affirme : « Une petite erreur peut avoir des conséquences dramatiques. » Un seul épisode d'hyperglycémie peut avoir de graves conséquences, voire être fatal.