Le ministère de la Santé a publié hier le dernier rapport sur l'enregistrement des cancers. En 1992, 62 542 nouveaux cas de cancer ont été recensés à Taïwan. En moyenne, un cancer était diagnostiqué toutes les 8 minutes et 24 secondes, contre 8 l'année précédente. Soit 54 secondes, une demi-minute de moins. (Ceci prouve que la politique élaborée et mise en œuvre par l'Administration taïwanaise de la médecine occidentale et de la santé est erronée. Si elle est correcte, pourquoi ?)
Ce rapport compile les informations communiquées par 212 hôpitaux de plus de 50 lits à travers le pays. Selon les statistiques, le taux d'incidence du cancer à Taïwan en 1992 était de 257,77 pour 100 000 habitants. Contrairement à ce qui se passait auparavant, le Bureau national de la santé du ministère de la Santé n'a pas inclus les cas de carcinome in situ, mais uniquement l'incidence des cancers invasifs. De ce fait, l'incidence du cancer du col de l'utérus chez les femmes est passée de la première à la cinquième place, et le cancer du sein l'a détrôné. (Le cancer du sein est désormais la première cause de mortalité, grâce aux progrès de la médecine occidentale. Si les politiques publiques restent inchangées, le nombre de décès dus au cancer du sein augmentera encore. C'est une perspective inévitable.)
Zhao Kunyu, directeur adjoint du Bureau national de la santé, a souligné que le rapport indique que le cancer de la bouche est le plus fréquent chez les hommes de 25 à 44 ans, tandis que les deux cancers les plus courants chez les femmes du même âge sont le cancer du sein et le cancer du col de l'utérus. Ces cancers surviennent 10 à 15 ans plus tôt que les autres, mais peuvent tous être détectés précocement grâce au dépistage. Zhao Kunyu exhorte le public à utiliser les services de dépistage gratuits et à redoubler de vigilance. (Ce type de dépistage est inutile. Non seulement il est inefficace, mais il risque d'entraîner une augmentation du nombre de cancers du sein chez les femmes en raison de ces examens excessifs. Veuillez consulter cet article.)
Le Bureau national de la santé a comparé l'évolution de l'incidence des dix cancers les plus fréquents chez les hommes et les femmes entre 1988 et 1992 en République de Chine. Chez les hommes, la plus forte augmentation a été observée pour le cancer de l'œsophage, avec une hausse de 23,34 % en cinq ans, suivi du cancer de la bouche (augmentation de 2,58 %). En revanche, chez les femmes, ce sont les cancers de l'utérus et du sein qui ont connu les plus fortes augmentations.
Xie Ruikun, président de l'Association médicale de cancérologie de la République de Chine, estime que la consommation fréquente d'aliments épicés peut provoquer une inflammation locale, facteur de risque de cancers de la bouche et de l'œsophage. Il associe quant à lui les cancers du sein, de l'ovaire et colorectal à une alimentation de type occidental. Zhao Kunyu, de son côté, estime que l'incidence du cancer du sein en Chine représente environ 60 % de celle observée en Europe et aux États-Unis, et qu'elle devrait augmenter à l'avenir. (Cette estimation est correcte, car le ministère de la Santé taïwanais maintient sa politique, mais son analyse des causes du cancer du sein est erronée.)
Le ministère de la Santé a expliqué que le carcinome in situ n'est pas inclus dans les statistiques, principalement parce que son taux de guérison est élevé, et que les statistiques internationales actuelles sur le cancer ont tendance à ne pas inclure le carcinome in situ.
Non seulement les hommes vivent moins longtemps que les femmes, mais une enquête du ministère de la Santé a également révélé qu'ils ont plus de risques de souffrir d'un cancer et que leur taux de survie à cinq ans est nettement inférieur à celui des femmes.
Selon le rapport d'enregistrement des cancers sur 92 ans publié hier par le ministère de la Santé, le ratio hommes/femmes présentant des symptômes est de 1,36 pour 1. En comparant l'incidence du cancer chez les hommes et les femmes de 1988 à 1992, l'incidence chez les femmes a diminué de 2,8 %, tandis que celle chez les hommes a augmenté de 2,6 %.
L'Agence nationale de santé avance l'hypothèse que certains hommes consomment moins de fruits et légumes et que leurs taux de tabagisme, de consommation d'alcool et de mastication de noix de bétel sont plus élevés que ceux des femmes. Conjuguée à une pression professionnelle plus importante, cette situation augmente naturellement leur risque de développer un cancer.
Commentaire
Ce rapport dit tout, sauf la médecine chinoise. On dirait qu'elle n'existe pas. Mesdames, si vous soupçonnez un problème au niveau des seins, consultez immédiatement un médecin. N'attendez pas, et surtout, ne vous tournez pas vers la médecine occidentale. Évitez les palpations brutales, car ce type d'examen augmente considérablement le risque de cancer du sein. Si vous détectez une grosseur, ne faites pas d'examens inutiles comme une biopsie, même si vous pensez qu'il pourrait s'agir d'un cancer. Suivre les conseils de la médecine occidentale vous expose au taux de mortalité le plus élevé. Vous en faites peut-être partie. N'ayez pas peur. Dès que vous découvrez une grosseur au sein, qu'elle soit bénigne ou maligne, consultez immédiatement un médecin chinois. C'est le moment idéal pour un traitement. Ne laissez pas la médecine occidentale vous toucher : elle pourrait vous être fatale.