Wu Huifen, de Taipei, a rapporté que le nombre de cas de sida déclarés en Chine a connu une augmentation alarmante. Rien qu'en mai, on a enregistré 8,4 nouveaux cas par jour. L'année dernière, cette hausse était de 77 % supérieure à celle de l'année précédente. L'organisation Hope Workshop a indiqué que Taïwan a connu une croissance annuelle de plus de 15 % ces trois dernières années, dépassant ainsi le seuil de « croissance préoccupante » défini par les Nations Unies pour la région. Sans mesures correctives, la situation risque de s'aggraver.
D'après les statistiques du ministère de la Santé, à fin mai, le nombre de cas d'infection au VIH déclarés à Taïwan s'élevait à 8 569, soit une augmentation de 254 cas pour le seul mois précédent, avec une hausse quotidienne moyenne de 8,4 cas. Ce chiffre ne tient pas compte des cas non déclarés.
Selon les recherches en santé publique, le nombre de cas de sida non déclarés (« chiffres noirs ») est généralement 5 à 10 fois supérieur au nombre déclaré, et le nombre total d'infections par le sida à Taïwan pourrait atteindre 70 000 à 80 000 personnes.
D'après les données du CDC, le nombre de cas de sida à Taïwan a connu une augmentation fulgurante ces trois dernières années. En 1992, on recensait 861 personnes infectées (sur un total de 5 253 cas déclarés), et en 1993, ce nombre s'élevait à 1 521 (sur un total de 6 774 cas déclarés). Cette augmentation de 77 % est cinq fois supérieure au seuil de 15 % fixé par les Nations Unies.
Cette année, la situation est encore plus grave. Fin mai, 1 282 nouveaux cas de VIH ont été recensés en cinq mois, soit plus de 85 % du nombre de cas déclarés l’année précédente, et le taux d’augmentation quotidien est de 8,4.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont approfondi leur analyse. Parmi les nouveaux cas recensés en mai, un quart des nouvelles infections au VIH concernaient des toxicomanes. L'analyse a conclu à une transmission par le partage de seringues. Or, le public connaît le mode de transmission sexuelle, et bien que ce soit une des causes de la forte augmentation du nombre de cas, ce n'est pas la principale. (Ce n'est pas le partage de seringues qui est en cause, ils ne sont pas si naïfs ! Ces mêmes responsables affirment chaque jour que le partage de seringues est une source d'infection, afin que les gens s'en abstiennent. Mais si c'est la consommation de drogues qui est en cause, qui s'en procurera ? Des idées médicales erronées mènent à des discours infondés, et c'est pourquoi le nombre de personnes atteintes du sida ne cesse d'augmenter.)
À cette fin, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), en coopération avec l'Administration des drogues contrôlées (ACD), prévoient de lancer en juillet une « thérapie de réduction des risques » afin de fournir des médicaments oraux moins toxiques aux toxicomanes qui ont du mal à arrêter l'héroïne et de réduire ainsi leurs risques de partage de seringues. Cependant, cette mesure a soulevé des doutes quant à l'approvisionnement du public en médicaments, et il reste à voir si elle pourra être mise en œuvre sans heurts.
Commentaire
« La raison en est que le nombre de toxicomanes à Taïwan a augmenté. Ce chiffre permet de se rendre compte de la gravité du problème de la toxicomanie à Taïwan. SIDA. »